Vincent Laval

Mon père me disait : « Ne fais pas ce métier, tu vas crever de faim ! » – Je ne l’ai pas écouté.

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Je suis tombé dedans quand j´étais petit ! Ce métier me plait. Je l’exerce dans le respect des valeurs qui sont les nôtres. J’ai poursuivi dans le sillon de mon père à ma façon ! Mon travail consiste à préserver le caractère propre de chaque parcelle, accompagner la vinification, pour finalement retrouver son expression dans chaque bouteille. »

Le choix de Georges

Georges Laval apprend dans un reportage du Commandant Cousteau que l’on trouve des pesticides dans les glaces de l’Arctique, lieu où bien évidemment il n’y a pas cultures à traiter !
 Cela l’interpelle tant qu’il se documente et en vient à prendre la décision produire son Champagne de manière biologique.
En 1971, le choix est courageux. Pendant des années, ils seront moins d’’une dizaine en Champagne à élever le vin de façon naturelle et artisanale.
« En reprenant le domaine en 1996, je poursuis ce que je considère comme incontournable : la culture biologique ;
 respect de notre cadre de vie, préservation des arômes et saveurs originels de nos terroirs et élaboration de grands vins de Champagne. »

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Notre exigence

Le travail manuel est privilégié. Nous sommes trois personnes pour travailler les 2,5 hectares et manipuler les 9 000 bouteilles.
Par exemple : à la vigne, les rognages sont effectués à la main pour effectuer un travail soigné et éviter le tassement du sol par les passages répétés du tracteur ; à la cave, de l’embouteillage à la mise en caisse, chaque bouteille est tenue plus de cinquante fois.

Toute technique et produit susceptibles de présenter un risque pour l’environnement et la santé publique ou d’altérer la qualité du vin sont exclus. A nos parcelles, nous n’offrons que des traitements biologiques.

Afin d’éviter les pulvérisations de pesticides des voisins qui pourraient polluer nos vignes, nous avons mis en place plusieurs stratégies :
– nous traitons avec nos produits, quelques trente ares supplémentaires appartenant à nos voisins,
– un gros travail de regroupement de parcelles. Au lieu-dit « Les Hautes Chèvres » historiquement nous avions une parcelle de 3 ares en 1931, aujourd’hui après plusieurs échanges et acquisitions, nous y avons un peu plus d’un hectare composé de 17 parcelles contigües voir plan.
– nous sommes intervenus, avec l’aide du CIVC, auprès des compagnies de traitements aériens pour éloigner à plus de 15 m des parcelles bio leurs traitements.

Je m’investis dans l’Association des Champagnes Biologiques (ACB) . Promouvoir la viticulture bio en Champagne, améliorer les pratiques (matériel, phytothérapie, homéopathie,…), défense de l’appellation « Bio » font partie du rôle de cette association.
Peu à peu, nous espérons convaincre les autres viticulteurs du bien fondé de notre démarche.

L’organisme indépendant Ecocert Sas contrôle et certifie le mode de production biologique conforme au règlement CEE n°2092/91 modifié

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